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AHEL - Une preuve supplémentaire des relations toujours plus distendues entre le pouvoir malien et la France.

Dans la nuit du mercredi 16 au jeudi 17 mars, la junte malienne a ordonné la suspension de la diffusion de RFI et France 24 dans le pays en raison, selon elle, de "fausses allégations" d'exactions commises par l'armée malienne et rapportées par les deux médias français, a indiqué le gouvernement dans un communiqué.

Le gouvernement malien "rejette catégoriquement ces fausses allégations" et "engage une procédure (...) pour suspendre jusqu'à nouvel ordre la diffusion de RFI (...) et France 24″, précise le communiqué signé du colonel Abdoulaye Maiga, porte-parole du gouvernement, et transmis à l'AFP.

L'audiovisuel public ne va pas se laisser faire
Les émissions des deux médias se poursuivaient jeudi matin, a constaté l'AFP.

France Médias Monde, la structure qui chapeaute a réagi dans un communiqué à la décision de la junte malienne.

Le groupe la "déplore et proteste vivement contre les accusations infondées mettant gravement en cause le professionnalisme de ses antennes", peut-on y lire. FMM s'engage d'ailleurs à engager toutes les poursuites nécessaires pour empêcher la mesure de s'appliquer, alors que les deux médias sont suivis "chaque semaine par plus d'un tiers de la population" du Mali, précise encore le groupe.

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Une telle suspension de deux grands médias d'information étrangers n'a pas de précédent récent au Mali. RFI et France 24 qui couvrent de près l'actualité africaine, sont très suivies au Mali.

D'ailleurs, Paris s'est positionné au soutien des deux médias.

La France a ainsi dénoncé ce jeudi à la mi-journée des "atteintes graves à la liberté de la presse" au Mali et pointé de "graves allégations d'exactions" dans le centre du pays.

Un parallèle plus que douteux avec le génocide rwandais
Par la voix de la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, la France a exprimé "son inquiétude face aux graves allégations d'exactions qui auraient été commises dans le centre du pays, qui ont été documentées de manière indépendante, et qui ne sauraient être passées sous silence".

Une référence direct au rapport de Human Rights Watch qui a déclenché les révélations de France 24 et RFI.

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Lors d'une conférence de presse ce jeudi, Emmanuel Macron a condamné "avec la plus grande fermeté une décision totalement contraire aux valeurs que portent le peuple malien et le Mali depuis son indépendance".

"J'en appelle à la Cédéao, l'organisation régionale, et à l'Union africaine pour prendre les décisions qui conviennent, et que la France appuiera comme nous l'avons fait à chaque fois (...) pour que, à la fois les violences et (...) la fermeture, le déni de l'information et du droit des journalistes à librement informer puisse cesser", a ajouté le président français.

Le gouvernement malien estime que "ces fausses allégations" ont été rapportées notamment dans un reportage des 14 et 15 mars, dans lequel RFI a donné la parole à des victimes présumées d'exactions qui auraient été commises par l'armée malienne et le groupe privé russe Wagner.

Ces révélations ont été étayées par d'autres médias français, et notamment le journal La Croix, qui publie une enquête ce jeudi 17 mars.

La junte "rejette catégoriquement ces allégations contre les vaillantes Fama" (Forces armées maliennes), précise le communiqué du colonel Maiga qui "interdit à toutes les radios et télévisions nationales, ainsi qu'aux sites d'information et journaux maliens, la rediffusion et/ou la publication des émissions et articles de presse de RFI et de France 24″.

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Le colonel Maiga estime en outre que "les agissements de RFI et France 24 ressemblent, dans un passé récent, aux pratiques et au rôle tristement célèbre de la radio 'Mille Collines'", qui avait encouragé le génocide au

Posted March 26 2022 at 1:55 PM

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